Message reçu en mairie de Thénezay :
Je vous remercie de bien vouloir porter ce message de notre part à l’attention des habitants de Thénezay :
Nous tenions à exprimer notre immense reconnaissance à tous les habitants de Thénezay et de ses environs qui s’est mobilisée pour participer aux recherches de notre père disparu de la maison de retraite le 16 mars dernier.
Ce formidable élan de solidarité nous a profondément touchés et réconfortés.
Il nous a permis de conserver l’espoir jusqu’au bout et restera éternellement gravé dans notre mémoire.
Compte tenu de l’hospitalisation actuelle de notre mère, la cérémonie religieuse sera célébrée dans la chapelle du CHU de Poitiers dans la plus stricte intimité.
Un dernier hommage pourra lui être rendu à l’occasion de son transfert dans le caveau familial du cimetière de La Ferrière qui sera organisé dans environ un mois, dès que notre mère sera rétablie.
Yannick et Philippe Pasquier, ses enfants
La Ferrière, le 26 mars 2015
EDITORIAL issu du bulletin municipal à paraître début avril
Nous venons de vivre une période très éprouvante avec la disparition et la mort de M. Pasquier.
Malade d’Alzheimer, il venait, le 16 mars, d’être accueilli en urgence à la maison de retraite suite à l’hospitalisation de son épouse. Il a quitté l’établissement le soir même, entre 21h30 et 22h30, par une issue de secours qui était fermée. Il est retrouvé une semaine plus tard dans un étang à la Peyratte.
Tout d’abord, nos pensées sont allées vers la famille, touchée par la douleur de la mort et de ses circonstances, et par l’inquiétude sur la santé très fragile de Mme Pasquier.
Ce tragique événement a aussi bouleversé le personnel de la maison de retraite, partagé entre inquiétude, incompréhension et questionnement. Parmi ses résidents, l’établissement accueille des personnes présentant des troubles cognitifs. Mais ce n’est pas un établissement fermé de type UHR (Unité d’Hébergement Renforcé), c’est un lieu de vie. La liberté d’aller et venir est donc un droit fondamental que nous devons faire respecter conformément à la loi ; droit qui doit se concilier avec la sécurité des personnes et la sécurité incendie, première des priorités, imposant à chacun de pouvoir sortir du bâtiment en cas de nécessité. Ces 3 obligations sont difficiles à conjuguer ensemble ; en tout cas, cet événement a été l’occasion de réfléchir aux équipements et aux pratiques de l’établissement avec nos organismes de tutelle que sont l’Agence Régionale de Santé et le Conseil Général et de les adapter, si nécessaire.
Mais je voulais aussi souligner combien le dispositif de mise en œuvre des recherches, sous le commandement du Capitaine Reuillon, par les gendarmeries de Thénezay, Airvault, Parthenay, mais aussi celles de la Vienne, aura été important. Dès la disparition signalée, une équipe s’est rendue sur place, jusqu’à 5h du matin, avec le maître-chien qui est revenu 2 fois les jours suivants. Le lendemain, toute la journée, le dispositif de recherche s’est développé avec des équipes de gendarmes, de volontaires et l’appui de l’hélicoptère venu de Tours, qui est revenu le lundi suivant. La gendarmerie a poursuivi ses recherches localement, sur les communes voisines, toute la semaine et le jour qui a précédé la découverte du corps de M. Pasquier.
La mobilisation de volontaires aura été exemplaire. Ils ont été plus de 150 à participer aux recherches, organisées par la gendarmerie et la commune (40 au 1er jour de ratissage vers Puysan et 85 au 2ème dans la forêt d’Autun) ou spontanées. Ils étaient retraités, demandeurs d’emploi, membres de la famille, étudiants, pompiers, amis, voisins, employés de la maison de retraite, agents communaux, élus et membres du CCAS, même un jeune collégien, promeneurs, magnétiseuse, motards, actifs qui se sont libérés un moment de leur travail, retraités de la gendarmerie, chasseurs…, de Thénezay, Doux, La Ferrière, Cherves, Parthenay et bien d’ailleurs. Même si le dénouement n’a pas été celui qui était attendu, cette mobilisation a été saluée par la gendarmerie, la famille, l’établissement et la commune. Une nouvelle fois, merci à eux.
La solidarité n’est pas un vain mot. Elle s’est exprimée spontanément et par toutes les générations ; encore un bel exemple de notre capacité à «vivre ensemble».
Véronique CORNUAULT
Maire de Thénezay