Sous l’impulsion de l’association La Fourmilière, un lieu de travail collaboratif et participatif ouvrira ses portes d’ici l’automne dans la commune.
Dans une ancienne crèche associative, située rue Saint-Honoré à Thénezay, Delphine Charrier a des fourmis dans les jambes. Nuancier à la main, elle vient constater l'état d'avancée des travaux du bâtiment avec Alexandra Guinut, Charlotte Aubrun et Jean-Michel Marilleau, tous membres du bureau au sein de l'association La Fourmilière. Électricité, isolation, peintures, sanitaires, accès au haut débit… Le chantier est important, l'enjeu également. Car d'ici fin septembre début octobre, le bâtiment changera radicalement de fonction, pour accueillir le premier espace de coworking rural du département.
Les responsables de "La Fourmilière"
Un écho local favorable
Ciblant des entrepreneurs et des travailleurs indépendants du canton voire au-delà, ce projet de lieu de travail collaboratif trouve son origine il y a deux ans. « Je cherchais un moyen pour rompre la solitude professionnelle, mutualiser les ressources et mettre en place des ateliers participatifs », se souvient la présidente de La Fourmilière.
Habitant la commune, Delphine Charrier s'est entourée et a réalisé une enquête auprès de la population locale, plutôt emballée par l'idée. « Nous avons ensuite cherché des locaux et expliqué le projet au conseil municipal, fin mars », poursuit-elle. La mairie donne son vert pour soutenir l'initiative et la mise à disposition d'un lieu, que la collectivité se chargera de réhabiliter. Reste l'aménagement intérieur à la charge de l'association, fondée le 1er mars.
Bureaux, salle de réunion, espace nomade…
Installée au rez-de-chaussée du bâtiment, soit plus de 150 m² de surface, l'équipe de La Fourmilière proposera des bureaux dédiés à des personnes régulières, une salle de réunion équipée d'un vidéoprojecteur, un bureau fermé pour davantage de confidentialité, un espace nomade collectif tarifé à l'heure… Une cuisine et un espace détente en terrasse seront également à la disposition des coworkers.
Autant d'atouts pour attirer une diversité de porteurs de projets. À l'instar des quatre dirigeants : Charlotte Aubrun est éleveuse de pigeons ; Jean-Michel Marilleau, retraité de la poste ; Alexendra Guinut, vendeuse à domicile et sans doute future salariée de l'association ; et Delphine Charrier, future créatrice d'entreprise spécialisée dans la gestion. Tous sont motivés à l'idée « d'accompagner les indépendants qui vont être dans cet espace et développer des projets pour l'économie locale ».
La cité Rondier dans le viseur en 2018
Soutenue par la mairie de Thénezay, la communauté de communes Parthenay-Gâtine et deux clubs Cigales, La Fourmilière compte sur la location de certaines pièces et une cotisation annuelle (20 €) pour assurer son fonctionnement. Elle vient également de mettre en route une campagne de crowdfunding (lire ci-contre) pour le lancement à l'automne.
Fourmillant d'idées, le quatuor a bien hâte de s'installer sur ce site expérimental. « D'autant que si ça fonctionne, nous nous projetterons, en 2018, à la cité Rondier, en plein centre-bourg », ambitionne Delphine Charrier.
6.000
C'est, en euros, l'objectif de la campagne de financement participatif lancée par La Fourmilière sur la plate-forme jadopteunprojet.com. « Ces premiers fonds permettront d'aménager l'espace », indique Delphine Charrier. Pour soutenir le projet, rendez-vous sur la page « Fourmis cherchent connections… » du site internet.
