M et Mme MARTEAU le 1er soutien de Mickaël
L'émotion était palpable ces jours-ci au restaurant l'Auberge poitevine, à Thénezay. Au cœur de la commune, où les parents de Mickaël tentent de s'affairer à leur ouvrage, sans rien n'y laisser paraître. Pourtant, dès qu'un client entre, l'affaire est dévoilée : « Alors ?…» Un autre : « Moi, je le vois bien avec une médaille… Mickaël, c'est un mordant. » CarMickaël, le fils de Nadine et Stéphane Marteau, et ses trois coéquipiers du quatre sans barreur messieurs français, s'est qualifié lundi pour les demi-finales de la régate olympique d'aviron, longue de 2.000 m sur les eaux de la lagune Rodrigo de Freitas, à Rio.
Une lente ascension
C'est à Nantes que Mickaël a fait la rencontre avec ce sport. Avec un grand frère qui le pratique, un enseignant adepte de la discipline et un club qui lui ouvre ses portes, il se passionne pour l'aviron dès l'âge de 9 ans. Ses parents, installés à Thénezay en 2007, leur fils alors collégien et loin de Nantes tente un beau jour de joindre le club d'aviron de Châtellerault (à mobylette, pour l'anecdote), où l'accueil est pour lui une déception. Son entraîneur nantais lui trouve alors un ergomètre (rameur) pour qu'il puisse s'entraîner à domicile.
Après une année d'apprentissage de la pâtisserie, une profession qui ne lui suscite pas un grand enthousiasme, il repart vers Nantes pour un cycle sports études afin de devenir professeur d'éducation physique et sportive. Mais surtout pour se rapprocher du CAN, Cercle de l'aviron de Nantes.
Après quelque temps, avec de nombreuses et parfois fastidieuses heures d'entraînement, les succès s'enchaînent dont une place de 1er en deux de couple au championnat du monde des moins de 23 ans en 2013, et en avril dernier une place de 3e en quatre sans barreur au championnat d'Europe à Brandenburg (Allemagne).
Lundi, c'était l'entrée en lice de l'embarcation de Mickaël sur le plan d'eau de la lagune Rodrigo de Freitas, au sud de la ville de Rio de Janeiro. Remplaçant aux précédents JO, Mickaël est cette fois titulaire avec ses trois partenaires, Benjamin Lang, Théophile et Valentin Onfroy.
A Thénezay, on croisait les doigts, d'autant que la course programmée la veille a été annulée suite à un vent trop fort sur la lagune, provoquant des vaguelettes pouvant emplir l'embarcation de dizaines de litres d'eau en quelques secondes. L'équipe, après un départ relativement lent donne des sueurs à celles et ceux qui suivent leur course, positionnés en dernière place jusqu'aux 3/4 de la course, puis remontent à la 3e place… suffisant pour être qualifiés en demi-finale. A suivre JEUDI 11 AOUT à partir de 14 h 30.
(Texte et photo "La Nouvelle République")