Didier RAOUX dans son laboratoire
Qui ne connaît pas la charcuterie Raoux à Thénezay et aux alentours ? Ce nom est attaché depuis 57 ans au tissu commercial Thénezéen, mais pour cause de retraite, le plus vieux commerce de la commune va changer à partir du 1er juillet de propriétaires et de nom.
Tout commence en 1963 quand Pierre et Jeanine Raoux s’installent place de l’église en charcuterie traiteur, ils cèdent l’affaire à leur fils Didier en 1994, celui-ci qui aura 60 ans au mois de septembre prochain fait valoir ses droits à la retraite, le magasin est fermé depuis lundi 21 juin et va rouvrir le 1er juillet avec de nouveaux propriétaires. Cette une page qui se tourne, heureusement assez bien, après 57 ans de maison Raoux puisque Thierry et Thérèse Terrasson qui demeurent à Thénezay mais qui possèdent déjà un magasin similaire à Menigoute ont acheté l’affaire. Didier Raoux confie «Je suis content que le commerce soit repris, cela s’est fait bizarrement, je m’étais fait à l’idée qu’il pouvait disparaître, de toute façon j’arrêtais le 30 juin».
Didier Raoux est rentré en 1977 en apprentissage pour 2 ans dans l’entreprise familiale, il a été ensuite ouvrier avant de faire son service militaire. De 1981 à 1986, il travaille chez Vignon à Paris, une enseigne qui a toujours une très bonne réputation, et il obtient son Brevet professionnel. En 1988, c’est le mariage avec Catherine, une fille de la commune, qui travaille à la maison de retraite de Thénezay, Didier revient au pays comme ouvrier chez ses parents, il reprend l’affaire en octobre 1994 et a toujours eu un ouvrier.
Après des soucis de santé en 2015, Didier Raoux, abandonne les tournées et les gros repas de mariages, banquets etc. Il indique, «heureusement que j’ai eu Catherine pour toute la partie administrative qui est de plus en plus compliquée».
Et de poursuivre en référence au confinement «Je me suis rendu compte que pendant cette période de crise, les commerces de proximités ont été bien utiles. Il est donc nécessaire de les maintenir pour garder l’activité dans nos bourgs, c’est l’affaire de chaque habitant. Espérons simplement que les gens continuent de fréquenter les commerces locaux».
À sa retraite, Didier ne pense pas s’ennuyer, il y a plein de choses à faire. Il a déjà été contacté par des copains pour faire du vélo. Et des copains ! Il en a beaucoup, pendant de nombreuses années il a été le gardien de but de l’équipe première de football de l’entente sportive pays Thénezéen (ESPT) qui s’appelait à l’époque le Racing club Thénezéen (RCT).
(Texte et photo "Courrier de l'Ouest")