La journée de la déportation a été commémorée dimanche dernier à la Peyratte, mais pour la première fois, Elie Cousseau n’était pas la. Le conseiller général Hervé de Talhouët-Roy a indiqué :
« Elie Cousseau nous a quittés, mais quelque chose nous dit qu’il est encore présent. Est ce son sourire, son regard lumineux, son humour facétieux, sa silhouette alerte, qui ne pouvaient laisser imaginer la barbarie sauvage dont il fut victime à 17 ans, pour avoir résisté. Ce voyage qui l’attendait pour l’enfer avec 3 de ses camarades de la section Pontcarral, un jour d’été, un 14 août, tout près d’ici, à la Croix du Saule, à ce croisement de Gâtine, qui deviendra le carrefour de leur vie. Miraculeusement sauvé des camps, Elie Cousseau à son retour, a témoigné et incarné une nouvelle forme de résistance. Il portait inlassablement, ce message de mémoire : Plus jamais çà !. C’est désormais notre devoir commun de ne pas oublier »
Pour Claude Beauchamp, Maire de la commune "nous sommes tous particulièrement émus ce matin".
Le Sous-Préfêt dépose une gerbe en mémoire des Déportés de la Seconde Guerre Mondiale
En effet, c’est avec la complicité de M. Cousseau que cette cérémonie était organisée chaque année. C’est après plusieurs années qu’Elie Cousseau a décidé de rompre le silence, de raconter son histoire, son parcours, ses souffrances.
Il a écrit dans son livre : « avec la montée du Front National et ses idées pro-nazis, je me suis dit, il y a quelques années, qu’il fallait que les jeunes n’ignorent pas ces abominations ».Voilà pourquoi cette commémoration avait tant d’importance pour lui »
Justement des élèves de 3ème du collège de Thénezay et des enfants de l’école primaire de la Peyratte ont lu des extraits du livre « Avant que ma mémoire ne défaille », d’Elie Cousseau écrit avec le concours de Brigitte Blot.
Dans la salle municipale, une exposition de photos sur la déportation, réalisées par Jesica Ménard était installée.
Photo et plaque commémorative d'Elie Cousseau
(Texte et Photos "Le Courrier de l'Ouest")