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Ancien résistant, Pierre Mappas était invité vendredi dernier au collège de Thénezay pour raconter son histoire. Plus de 40 ans après, il a retrouvé à Niort sa carte d’identité qui lui avait été prise par les Allemands. À l’initiative d’Alice Dessons, professeur d’histoire, les élèves des classes de 3ème ont été surpris par ce témoignage.


Pierre Mappas est né le 15 octobre 1923 à Thénezay ou il demeure toujours avec son épouse.
Entré dans la résistance début 1942, son activité n’a vraiment débuté qu’à la fin de cette même année lorsque les Allemands ont commencé à implanter un dépôt de munitions dans la forêt d’Autun.
À cette époque, son chef de réseau et ami, Raymond Gazeau, lui a demandé de fournir des renseignements très précis sur ce dépôt.
Il s’est donc fait embaucher en sa qualité de charpentier pour construire les baraques ou était entreposé les munitions qui arrivaient par train à la gare de La Ferrière.

Pierre MAPPAS au côté d'Alice DESSONS Professeur au collège de Thénezay


Maire de l’époque, grand résistant, Henri Lorgueilleux, lui a fourni le relevé cadastral des lieux.
Pierre Mappas, avec l’aide de son frère a réalisé des plans des baraques, il renseignait tous les 15 jours Raymond Gazeau de l’état des lieux et des stocks de munitions.

En septembre 1943, Pierre Mappas qui avait été requis pour le STO est parti se cacher en Normandie.
En janvier 1944, suite à l’arrestation de son beau-frère, il est revenu dans la clandestinité dans le Limousin sous une fausse identité. Dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, pour remplacer son père, il embarque dans un convoi de réfractaires, mais suite au bombardement du train, il s’échappe.

Il reprend sa clandestinité à la laiterie de Saint-Loup. Courant juillet, suite à une dénonciation pour fait de résistance, il échappe aux Allemands en se cachant dans les égouts de la laiterie… C’est toujours avec émotion qu’il raconte son histoire.

(Texte et photo "Le Courrier de l'Ouest")